PRISE DE VUEAllez voir aussi les pages sur le fonctionnement d'un appareil photo |
les différents types de pellicules |
Pour ces deux photos de train électrique, la loco était en mouvement. Seuls les réglages de l'appareil sont différents |
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La pellicule photo doit recevoir une certaine quantité de lumière pour fournir un bon négatif : ni trop, ni pas assez ! On peut doser la lumière de 2 façons :
avec le diaphragme qui règle dans l'objectif la dimension de l'ouverture par laquelle passe la lumière
avec la vitesse qui joue sur la durée d'exposition (c'est durée d'ouverture de l'obturateur).
Un troisième réglage est nécessaire sur l'appareil, celui de la distance pour que la photo soit nette. (voir les pages sur le fonctionnement d'un appareil photo)
Les appareils d'aujourd'hui peuvent fonctionner en mode « tout automatique » ; il n'y a qu'à viser, attendre le bon instant et appuyer sur le déclencheur. L'électronique mesure la lumière, la distance au sujet et règle tout.
Mais cette électronique fait en réalité des choix qui ne correspondent pas forcément à ce que désire le photographe. Il faut alors disposer d'un appareil permettant de déconnecter l'automatisme et avoir quelques connaissances de base pour son réglage.
L'objectif est très souvent constitué de plusieurs lentilles et le diaphragme se trouve alors entre elles. Dans les appareils à objectif non interchangeable, l'obturateur peut aussi se trouver entre ces lentilles.
La quantité de lumière nécessaire pour que la photo soit bien exposée dépend de la sensibilité de la pellicule. Elle est évaluée par son indice ISO.
Une pellicule de sensibilité moyenne aura un indice de 100 (la Delta 100 de marque Ilford, la FP4 fait 125).
Une pellicule de 400 ISO aura besoin de 4 fois moins de lumière qu'une 100 ; on la dira "rapide" (chez Ilford, la Delta 400, la HP5).
Il y a aussi des pellicules très sensibles (très "rapide"), comme la Delta 3200 nécessitant 8 fois moins de lumière qu'une 400. Elles permettent de faire des photos même par lumière faible, mais présentent une granulation assez visible à l'agrandissement.
Une 400 ISO est un bon compromis. Il y a possibilité de les sous-exposer à la prise de vues, en compensant par un développement poussé, dans le cas de très faible lumière (voir la page sur le traitement des pellicules).
On peut le régler à différentes valeurs entre 2 extrêmes qui dépendent de l'objectif. Par exemple, de 2,8 (ouverture maximale) à 22 (ouverture minimale) avec la gamme suivante: 2,8 - 4 - 5,6 - 8 - 11 - 16 - 22.
La quantité de lumière est divisée par 2 lorsqu'on passe d'une valeur à la suivante.
Sur les appareils récents, on peut régler plus précisément par demi-valeurs avec la gamme suivante : 2,8 - 3,5 - 4 - 4,5 - 5,6 - 6,7 - 8 - 9 - 11 - 13 - 16 - 19 - 22.
L'ouverture maximale (2,8 sur cet exemple) caractérise la luminosité de l'objectif et donc son aptitude à faire des photos si la lumière est faible. Mais les objectifs très lumineux sont beaucoup plus chers. Les zooms sont souvent moins lumineux mais permettent une plus grande gamme de photos en jouant sur l'angle de prise de vue.
C'est la durée, exprimée en fraction de seconde pendant laquelle l'obturateur s'ouvre et laisse passer la lumière vers la pellicule. On l'appelle aussi « durée d'exposition » ou « durée de pose ».
Sur beaucoup d'appareils, elle peut être réglée de 1 seconde (vitesse lente) à 1/1000° de seconde (vitesse rapide) avec la gamme suivante: 1 - 1/2 - 1/4 - 1/8 - 1/15 - 1/30 - 1/60 - 1/125 - 1/250 - 1/500 - 1/1000.
Lorsqu'on passe d'une valeur à la suivante, la durée d'ouverture de l'obturateur est divisée par 2 et la quantité de lumière arrivant sur la pellicule est donc aussi divisée par 2 .
Sur les appareils récents, on peut régler plus précisément par demi-valeurs avec la gamme suivante : 1 - 1/2 - 1/3 - 1/4 - 1/6 - 1/8 - 1/10 - 1/15 - 1/20 - 1/30 - 1/45 - 1/60 - 1/90 - 1/125 - 1/180 - 1/250 - 1/350 - 1/500 - 1/750 - 1/1000
Il est aussi possible sur certains appareils d'avoir des durées de plusieurs secondes, ou de se régler en mode « pose » : l'obturateur reste ouvert tant qu'on appuie sur le déclencheur de l'appareil qui doit être alors très immobile pour avoir une photo nette.
Si une photo est bien exposée avec par exemple une vitesse de 1/125° au diaphragme 8, elle le sera aussi avec 1/250° à 5,6: la vitesse est doublée (l'obturateur reste ouvert moitié moins longtemps), mais le diaphragme est 2 fois plus ouvert.
On aurait pu aussi régler à 1/60° à 16 (plus lent, mais plus fermé) ou 1/500 à 4.
Si la lumière arrivant sur la pellicule est trop faible (on la dit sous-exposée), le négatif sera clair et on perdra du détail surtout dans les zones sombres du sujet. Si au contraire elle est trop forte (photo sur-exposée), les zones claires donneront un négatif très sombre et leurs détails seront atténués.
Une vitesse rapide (1/500° ou plus) permet d'avoir une image nette d'un sujet en mouvement; le diaphragme doit être alors sufisamment ouvert pour qu'une quantité suffisante de lumière arrive sur la pellicule. Si on utilise une vitesse très lente (inférieure à 1/30°) il faut éviter de bouger l'appareil pendant la prise de vue éventuellement en le mettant sur un pied.
Un diaphragme fermé (16, 22, ou plus) permet d'obtenir une grande profondeur de champ, c'est à dire que les premiers plans et les arrières plans sont nets ensembles ; la vitesse doit être suffisamment lente pour qu'il passe assez de lumière.
Si la lumière est très forte (sujet clair en plein soleil) on peut être amené à utiliser une vitesse rapide avec un diaphragme très fermé (16 ou 22). Au contraire, si la lumière est faible (le soir, ou en intérieur) il faudra en même temps une vitesse lente et un diaphragme très ouvert (2,8 ou 4, si l'objectif le permet).
Sur la plupart des appareils photo, une (ou plusieurs) cellule photo-électrique mesure la lumière provenant du sujet. Les appareils automatiques choisissent eux-mêmes la vitesse et le diaphragme.
Sur certains appareils, on peut imposer la vitesse (la cellule règle alors le diaphragme) : c'est le mode « priorité vitesse ». On choisira alors une vitesse rapide (1/500° ou 1/1000°) pour « figer » des sujets en mouvement. On peut aussi imposer le diaphragme (la cellule règle alors la vitesse) : c'est le mode « priorité diaphragme ». On choisira alors un diaphragme fermé (16 ou 22) si on veut une grande profondeur de champ (premier plan et arrière plan nets). Si au contraire, on veut un premier plan net sur un arrière plan flou, on choisit un diaphragme très ouvert pour réduire la profondeur de champ.
Le mode manuel permet de sélectionner vitesse et diaphragme indépendamment des cellules qui mesurent la lumière.
il y a sur certains appareils possibilité de modifier le réglage choisi par l'automatisme de l'appareil en sur- ou sous-exposant.
C'est utile si le sujet principal est peu éclairé devant un fond très lumineux. C'est le cas d'un portrait en contre jour sur un fond important de neige ou de sable clair : l'automatisme est trompé par le fond, et il fermera trop le diaphragme : le sujet principal sera alors sous-exposé (négatif trop clair, sans détail). Il faut corriger et demander de sur-exposer de un ou deux diaphragmes.
À l'opposé, un petit objet clair devant un fond sombre sera sur-exposé si on laisse faire l'automatisme qui se réglera comme pour un sujet gris moyen. Cela arrive lorsqu'on fait des photos de nuit avec juste quelques petites zones éclairées. Il faudra alors sous-exposer par rapport aux indications de l'appareil (mais pas plus d'un diaphragme pour garder du détail dans les sombres).